En avril 2010, j’ai repéré une petite masse sur le quadrant externe de mon sein gauche. Je suis donc allée voir ma gynécologiste qui m’a envoyé faire une écographie des seins et une cytoponction pour diagnostiquer la nature de cette masse. Le radiologiste qui m’a reçu a été directe : une microbiopsie serait mieux à la place de la cytoponction pour plus de précisions. Il m’a ainsi fait le prélèvement de 3 échantillons et les a envoyés au laboratoire pour analyse. Après un mois d’angoisse en m’imaginant tous les cas de figure, j’ai reçu par courrier le résultat de la microbiopsie : il s’agissait d’un nodule bénin malgré ses contours irréguliers. J’ai été temporairement soulagée.
Je suis donc revenue voir ma gynécologiste qui m’a dit de faire un suivi de l’évolution du nodule dans 6 mois par le biais d’une nouvelle écographie. En septembre 2010, je suis retournée voir le radiologiste une deuxième fois pour faire l’écographie de suivi. Le résultat : le nodule avait grandi, ce qui n’est pas commun pour un nodule bénin.
Ma gynécologiste était un peu inquiète en regardant le résultat de la deuxième écographie. Elle m’a donc demandé de faire une nouvelle écographie + mammographie des seins dans un autre institut. Les radiologues du deuxième institut ont été surpris par le diagnostique de ce nodule. C’était la première fois où j’ai entendu ce mot qualifiant le résultat de la biopsie : contradictoire. D’après ce que j’ai compris, un nodule bénin ne présente pas de forme irrégulière et n’augment pas de taille. Les radiologues m’ont donc conseillé à faire une IRM (imagerie par résonance magnétique) pour analyser également les ganglions.
Par la suite, ma gynécologiste m’a envoyé voir un chirurgien au sein de l’hôpital Tenon dans le 20ème arrondissement de Paris. L’objectif de cette visite était d’avoir l’avis du chirurgien sur le besoin ou non d’enlever le nodule ainsi que de faire l’IRM. Le chirurgien m’a très bien reçu et a fait un bilan de tous les examens que j’avais subis jusqu’à ce moment. Il a été très réactif : pas uniquement l’IRM mais une deuxième biopsie devrait être faite en toute urgence.
IRM des seins (tumeur marquée en rouge) |
J’ai fait d’abord l’IRM (cf. image ci-dessus) dont le résultat a qualifié par la radiologiste comme inquiétant. J’ai fait la biopsie après et quelques jours plus tard j’avais rendez-vous avec un autre chirurgien de l’hôpital Tenon pour la lecture du résultat de la biopsie : c’était le 16 mars 2011.
Le chirurgien qui m’a reçu à cette occasion m’a annoncé le résultat de l’examen qu’il a qualifié de « petit cancer du sein gauche ». Dans tout son professionnalisme, il m’a toute de suite parlé des avances de ces dernières années sur le traitement du cancer. Le traitement dans mon cas serait le suivant : je devrais faire d’abord la chimiothérapie néo-adjuvante dont le but était de réduire la taille de la tumeur avant de faire la chirurgie. Cette pratique étant indiquée afin d’enlever un minimum de matériel de mon sein (la tumeur + une zone de sureté autour de la tumeur) vu que j'ai des seins de petite taille.
A la sortie de mon rendez-vous avec le chirurgien, j’ai été accompagnée par un oncologue dans son cabinet à l’hôpital Tenon. Il m’a annoncé que j’aurai la première séance de chimiothérapie le vendredi de la semaine suivante : le 25 mars 2011. Entre-temps, il m’a expliqué tout le déroulement de mon traitement. J’ai reçu un nombre incroyable de ordonnances ainsi que d'examens médicaux à faire (bilan sanguin, bilan cardiologique, écographie pelvienne, TEP Scan, entre autres). Il m’a donné le jour même un arrêt de travail de plus d’un mois.
Je suis ainsi rentrée à la maison avec pleine de pensées, ma vie commençait à changer… J'ai cependant été remplie d'une paix immense qui me donnait de l'assurance que tout irait bien.
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