jeudi 31 mars 2011

La source de nos forces

Pour être franche avec vous, les informations données autour du cancer sur des sites médicaux ne sont pas très encourageantes. Les différents types de cancer, le traitement à long terme, les complications existantes, la chimiothérapie et radiothérapie, les effets secondaires, l'ablation, les séquelles, etc. ne font qu’augmenter encore plus l’angoisse et mettent le moral dans les chaussettes.

Avec tout ce qui m’arrive dernièrement, j’ai appris que la vie n’est pas faite que de bonnes nouvelles. Il faut être prêt à tout entendre (de bonnes, mauvaises et pires nouvelles) et avoir la pleine conscience que la vie n’est pas toujours rose.

Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux:
un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté;
un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir;
un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser;
un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements;
un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter;
un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler;
un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.
Ecclésiaste 3 :1-8

Quand la nouvelle touche à notre santé, il faut être encore plus fort et courageux. Pour vous donner une image de la situation, l’impression que j’ai est d’être dans un train avec tous mes amis et ma famille. Tout d’un coup, quelqu’un m’annonce que je dois descendre du train et continuer le voyage à pied et vaincre quelques épreuves sur le chemin. Je descends donc du train seule et je continue le voyage à pied. Je dois avancer avec toutes mes forces pour pouvoir suivre le train. Je vois les amis et proches qui me regardent par la fenêtre. Quelques uns me lancent de l’aide afin de soulager la course (comme les gens qui jettent des bouteilles d’eau aux participants d’un marathon). Malgré tout, le parcours est très difficile et je me rends compte que je ne suis pas toute seule dans cette course (je aperçois de loin d’autres participants, les uns plus à l’aise et les autres plus fatigués), mais il faut tout de même trouver des forces pour continuer à courir.

C'est Dieu qui me ceint de force, Et qui me conduit dans la voie droite.  Il rend mes pieds semblables à ceux des biches, Et il me place sur mes lieux élevés.
Psaumes 18:32-33 

De plus, il faut aussi réaliser que cette épreuve ne concerne qu’à nous mêmes. Les proches et les amis, bien que disposés et prêts à tout faire pour nous aider, ne vont pas subir le traitement à notre place, ne seront pas touchés par les effets secondaires de la chimio et n’auront pas à affronter le regard des autres quand le changement physique sera inévitable. Des choses comme la perte de cheveux, l’ablation du sein, les troubles digestifs, les brûlures, les nausées, la fatigue extrême, entre autres ne trouvent leur vrai sens que pour ceux qui sont pas passés par là. La force physique, moral et spirituel pour supporter l'épreuve vient de haut.
Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d'un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes
Matthieu 11:28-29
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront Tous les jours de ma vieEt j'habiterai dans la maison de l'Éternel Jusqu'à la fin de mes jours. 
Psaumes 23:6 

Le traitement est très lourd et long, mais il faut se battre à toutes les étapes, lutter pour conquérir chaque nouvelle journée dans ce combat et surtout ne jamais jamais baisser les bras! (expression originaire de l'épisode de l'attaque du peuple d'Israël par Amalek, qui a le dessus quand Moïse baisse les bras, mais qui est vaincu quand Aaron et Hur relèvent les bras de Moïse).
Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu’il baissait sa main, Amalek était le plus fort.
Exode 17:11


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